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Les dopés face aux contrôles: qui en sortira vainqueur?

Depuis la nuit des temps, les sportifs tentent d’améliorer leurs performances physiques. Avec les nouvelles substances et techniques mises à leur disposition, il est très difficile pour les sportifs de résister à la tentation. Mais le sport exige l’effort, le courage, le don de soi. Le principe de tout sport est l’égalité des chances. Ces « tricheurs » vont donc à l’encontre de l’esprit sportif. De plus, ces derniers risquent leur vie, mais n'en n'ont pas conscience, embrigadé dans cette addiction. L’anti dopage nait comme une réponse au nombre élevé d’accidents et de décès de sportifs dopés et agit également dans le but d'assurer le respect de l’égalité des chances en compétition. En 1999 est créée l’AMA, l’Agence Mondiale Antidopage, qui possède son siège à Montréal.  Ses activités principales comprennent la recherche scientifique, l'éducation, le développement antidopage (l'AMA est l'organismes de contrôles le plus connu) et la supervision de la conformité au Code mondial antidopage (le Code) :document harmonisant les règles liées au dopage dans tous les sports et dans tous les pays.

Ce code définit le mot dopage comme :« l’utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d’un sportif ou à masquer l'emploi de substances ou procédés ayant cette propriété »

 

Tout sportif s’apprêtant à participer à une compétition doit préalablement passer des tests anti dopage: des faire  laboratoires spécialisés analysent les prélèvements d’urine et/ou de sang des sportifs concernés pour vérifier qu’il n’a usé de substances dopantes. S’il est controlé positif, le médecin de ce sportif doit remettre tous ses dossiers médicaux à un médecin officiel spécialisé dans la lutte contre le dopage pour vérifier si la présence de cette substance provient d’un traitement qui lui a été administré (ex : pour traiter l’asthme, des corticoides sont nécessaires). Il arrive régulièrement qu’après des matchs, dans n’importe quelle discipline, les joueurs ou coureurs qui ont été le plus impressionnants soient contraints de passer des controles urinaires pour vérifier que leur performance ne soit pas due à la prise de dopants. 

Mais que risquent concrètement ces sportifs ? Comment peuvent ils être dépistés ?

Les risques encourus

Pour sa première infraction, les sportifs qui ne respectent pas ces obligations encourent quatre années de suspension (depuis 2015, avant la suspension était de 2 ans) et en cas de récidive, il peut être définitivement radié en cas. La fédération à laquelle appartient le sportif dopé peut appliquer d’autres sanctions supplémentaires.

  • Il est strictement interdit de refuser de se soumettre à un contrôle antidopage ou de s’y opposer. Sinon, le sportif risque six mois d’emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu’à 7500€.

  • Le sportif détenant un produit ou d’une méthode interdite, sans accord médicale, s’expose à un an d’emprisonnement et à une amende de 3750€.

  • Inciter au dopage, participer au trafic de substances dopantes, prescrire des produits dopants ou en administrer à autrui est condamnable de cinq années de prison et d’une amende de 75 000€.

  • Si c’est sur une personne mineur qu’est effectuée la prescription ou l’administration de produits dopants, la durée de l’emprisonnement sera de sept ans et l’amende de 150 000€.

Les mêmes sanctions sont encourues pour des délits commis en bande organisée.

  • Le palmarès des sportifs sont effacés, comme par exemple Marion Jones qui a été contrainte de rendre ses trois médailles d'or et ses deux autres de bronze remportées lors des jeux Olympiques de Sydney ou encore Lance Amstrong à qui a été retiré ses 7 titres de vainqueurs du Tour De France consécutifs.

Comment dépister:

a. L'EPO?

Il existe plusieurs manière pour démasquer les sportifs qui ont recours à l'EPO :

 

  •                Les différences évoquées précedemment entre l’EPO naturelle et l’EPO recombinée vont permettre de savoir si un sportif s’est dopé. Explication :

Il faut comparer le point isoélectrique des deux protéines car l’EPO naturelle stoppe sa migration à un pH compris entre 3,92 et 4,42 tandis que l’EPO recombinante s’arrête à un pH compris entre 4,42 et 5,11. Mais comment ?

On demande au sportif d’uriner dans dans un bocal. Cet échantillon à analyser est installé sur une plaque éléctrique recouverte d’un gel plus basique à l’une des extrémités et plus acide à l’autre. On applique un courant éléctrique aux bornes de la plaque. L’EPO naturelle et recombinante vont alors avancer dans le gel grâce aux charges. Mais leur évolution ne se fait ni à la même vitesse, ni dans le même sens sur la plaque. L’EPO recombinante stoppe sa migration à un pH compris entre 4,42 et 5,11 tandis que l’évolution de l’EPO naturelle s’arrête entre un pH ompris entre 3,92 et 4,42(cf photo).

Le problème de ce genre de test, c’est qu’il est très couteux(150 euros), et long (trois jours pour avoir un bilan complet)

  •                L’autre test est d’ordre sanguin (prise de sang): il est bien moins cher et beaucoup plus rapide. Un taux d’hématocrite normal est de 45% (homme) et de 42% (femme), ces valeurs peuvent variées de plus ou moins 5 %. Mais, il y a un seuil d’hématocrite à ne pas dépasser : 47% chez les femmes et 50%chez les hommes. Quand un sportif dépasse cette limite, il est considéré comme dopé.    

Mais il est difficile de prouver la culpabilité d'un sportif grâce à ce test. Si le taux est supérieur à 50%, il peut être inquiété, mais certains corps ont naturellement un taux d’hématocrite aussi élevé sans s’être dopés (très variable selon les personnes). De plus, les sportifs peuvent également utiliser des diurétiques pour faire varier ce taux à l’inverse faussant les tests anti-dopage, ou pratiquer le microdosage.

b. les transfusions sanguines?
  • LES TRANSFUSIONS SANGUINES HOMOLOGUES

Un test par cytométrie en flux a été mis en place depuis les JO d’Athènes de 2004 pour détecter les transfusions homologues. C'est quoi un test par cytométrie ?

C’est une technique permettant de faire défiler des cellules(ici globules rouges) à grande vitesse dans le faisceau d'un laser: elles seront caractérisées à partir de la lumière réémise et ainsi qui  classer suivant plusieurs critères.

Tous les globules rouges possèdent un groupe d’antigènes spécifique. Si l’on marque ceux-ci avec un colorant fluorescent, une machine (cytomètre) fait la différence entre les cellules portant des antigènes différents. Pour cela, 50 000 globules rouges sont mis en suspension dans un tube contenant un liquide. Un laser illumine les marques fluorescentes: un autre appareil va trier les globules rouges selon le type d’antigènes illuminé. Un graphique est réalisé à la fin de ce processus : un pic isolé signifie qu'il s'agit bien du propre sang de l’athlète. Si un deuxième (ou un troisième) pic plus petit est présent, cela signifie que l’athlète a reçu des globules rouges d’un donneur.

Préparation d'une cytométrie (molécule mises en suspension dans un liquide)

Représentation numérique d'une cytométrie en flux (avec graphique à partir de 4minutes.) 

Les transfusions homologues ont donc dues être très peu utilisées depuis 10 ans grâce à cette nouvelle technique de dépistage : les sportifs se sont tournés vers les transfusions autologues.

  • LES TRANSFUSIONS AUTOLOGUES

  1. L’AMA finance actuellement des projets de recherche pour développer un test capable de « démasquer » ces types transfusions.

  2. Le contrôle des transfusions autologues peut se faire également à l’aide de la mesure du taux d’hématocrite. Comme expliqué pour l’EPO, celui est très variblable et n’est pas une preuve assez solide que pour prouver qu’un sportif a réalisé une transfusion autologue.

  3. l’AMA développe également une stratégie antidopage : « Passeport de l’Athlète » pour améliorer la détection des profils sanguins anormaux. Ainsi la lutte contre la manipulation sanguine est renforcée. Cette stratégie est basée sur le suivi longitudinal des variables biologiques d’un sportif. Le but du "Passeport de l'Athlète"est de détecter des variations anormales de ces dernières. Cette stratégie s'ajoute aux autres stratégies antidopage (contrôles traditionnels). Les sportifs présentant des variations anormales seront sanctionnés.

  4. Mais le dopage a évolué: il est passé de transfusions d’une à deux unités de sang à des micro- transfusions autologues (transfusions de 200 ml) mais qui sont plus fréquentes. Cela rend le travail encore plus dur pour les contrôles.

c. Les stéroïdes anabolisants?

La prise de stéroides anabolisants est détectable dans le sang et les urines.  Le temps de détection correspond au temps entre la dernière prise de stéroides et le moment de leur détection dans le sang.

Ce temps dépend de la demi vie d’élimination des produits utilisés : c'est quoi ? Il s’agit du temps mis par une substance pour perdre la moitié de son activité pharmacologique. Ainsi les substances qui ont une demi-vie plus courtes seront détectables pendant un temps inférieur à celles ayant une demi vie d’élimation plus longue.

C’est le cas des stéroides anabolisants : la demi vie d’élimination de ces substance est très courte et par conséquent, le temps où l’on peut détecter la prise de celles ci est assez restreint.

 

Mais le temps de détection des stéroides anabolisants ne correspond pas à la durée des effets anabolisants. En effet, ils ne sont plus détectable dans le sang à partir d'un certains temps mais les effets persistent.

 

La demi-vie des stéroides anabolisants varient, selon les différents types:  Cela dépend également du et le volume injecté : Plus le volume injecté est important, plus la demi-vie sera allongée. Certains stéroïdes anabolisants ont une demi vie courte, de 5 heures: en quelques jours ils seront indétectable dans l'organisme du sportif. La demi vie d'autres stéroïdes anabolisants peut aller jusqu'à plusieurs semaines: ils sont donc moins utilisés. 

Si le sportif arrête juste attend, c’est à dire quelques jours avant (cela dépend des stéroides utilisés, puisqu’ils n’ont pas tous la même demi vie d’élimination), détecter la prise de stéroides anabolisants est très compliqué. Le sportif peut donc bénéficier des effets apportés par ces substances sans risque.

 

 

La détection des stéroïdes anabolisants est donc très compliquée. 

d. Les hormones de croissance?

               Le dopage aux hormones de croissance n’est pas aisé à repérer car la somatotropine de synthèse est difficile à différencier de l’hormone de croissance naturelle. 

               De plus les tests antidopage s’effectuent actuellement, pour des raisons de coûts financiers, à 96% par des analyses urinaires contre seulement 4% par prises de sang. Or, la prise d’hormones de croissance ne peut se vérifier que par sa concentration dans le sang, le taux normal se situant aux alentours de 1,7%. Les rares cas dépistés présentaient un taux supérieur à 10%.

               Enfin les tests actuels ne permettent de déceler la présence d’hormone de croissance que bien plus tard après le « traitement » que s’est administré le sportif.

d. Les amphétamines: 

Les amphétamines sont détectées principalement par des tests urinaires, étant plus économiques que les tests sanguins. 

Cette bandelette urinaire, très facile à utiliser, dépiste les Amphétamines en seulement 5 minutes.

 

Durée de détection:

24 à 48h après la prise.

2 à 5 jours pour les consommateurs réguliers.

Comment cela fonctionne? 

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